L’eau conserverait les propriétés d’une substance même s’y elle ne s’y trouve plus

Le pouvoir de la mémoire de l'eauLa première fois que j’ai entendu parler du pouvoir de mémoire de l’eau, c’était avec mon professeur de physique, qui nous expliquait à quel point (selon lui) l’homéopathie n’était qu’une supercherie, un attrape gogo … et pour contrer cette possibilité taptoulesque de l’eau d’avoir une mémoire, il repris l’argument bien connu de la dilution du pastis dans l’eau … et oui, si l’eau possède cette faculté de mémoire, M. Ricard (et aussi M. C Pasqua) n’ont qu’a bien se tenir, avec un litre de cette potion magique, on peut contenter les buveurs de Provence pendant quelques années…

L’origine de cette découverte sur la mémoire de l’eau

Jacques BenvenisteLe 30 juin 1988, la revue scientifique « Nature » publie un article fracassant, l’eau serait capable de garder le souvenir des molécules dissoutes qu’elle a contenues.

L’auteur de l’expérience (et de l’article) est Jacques Benveniste (12 mars 1935 – 3 octobre 2004), médecin et immunologiste français reconnu depuis la découverte en 1971 de la molécule « PAF-Acether » (activateur des plaquettes sanguines).

Un mois plus tard, le directeur de la revue « Nature » entreprend de refaire l’expérience dans le laboratoire de Jacques Benveniste avec l’illusionniste américain Randi pour détecter une éventuelle imposture scientifique.

Cette équipe ne trouva pas de faille, mais ne réussie pas à reproduire l’expérience initiale. De part le monde, de nombreuses équipes essayent de reproduire l’expérience, mais aucune n’arrive à obtenir de résultat de manière répétée.

Mémoire de l’eau : la polémique scientifique

Jacques Benveniste qui ne souhaite pas utiliser une autre méthode que la dégranulation des basophiles, se voit discréditer vis à vis de ses confrère scientifiques, malgré ses découvertes passées. Il obtioendra deux « Prix Ig Nobel » * en 1991 et 1998 (pour avoir affirmé que l’action thérapeutique d’une molécule pourrait être transmise par téléphone).

A 60 ans, en 1995, il doit quitter l’INSERM. Afin de pouvoir continuer ses recherches, il crée en 1997 la société Digibio. Cette société sera financée en partie par des dons de particulers, mais la grande partie proviendra des sociétés de l’industrie pharmaceutique homéopathique.

En 2001, l’équipe de Madeleine Ennis publie un article dans lequel elle affirme avoir reproduit l’expérience de Benveniste avec succès et encourage à poursuivre les recherches sur le sujet. Cependant, l’expérience n’a plus été reproduite avec succès depuis lors.

Jacques Benveniste disparaîtra le 3 octobre 2004.

* Prix Ig Nobel : L’Ig Nobel Prize rend chaque année honneur aux gens dont les accomplissements « ne peuvent pas ou ne doivent pas être reproduits ».