La légende de Didier Travolta est en marcheJe viens de voir Disco et je vais tenter de vous donner mes impressions à chaud car engoncé dans mon fauteuil de cinéma en velours rouge, je n’avais heureusement pas d’attente particulière. Je dois confesser un amour pour le disco et ceux qui le dansent. Pour moi, le disco est la danse où le corps s’exprime le mieux. En plus, voir se trémousser Frank Dubosc, Abbes Zahmani et Samuel Le Bihan qu’on n’imaginait pas vraiment sur le dance floor m’intriguait au plus haut point.

Le pantalon serré, ça c'est disco

L’intrigue : Didier Graindorge (Frank Dubosc), plus connu sous l’alias de Didier Travolta, décide de reformer 20 ans après son groupe les Bee King (avec Neuneuil, vendeur chez Darty et Walter, conducteur de grues sur les docks du Havre), afin de remporter le concours de danse disco organisé par Jean François Jackson (Gérard Depardieu) et obtenir le premier prix, un voyage en Australie, que Didier souhaite offrir à son fils. Un scénario qui ne casse pas trois pattes à un canard mais on n’a pas besoin de ça pour faire un carton (suivez mon regard).

Je ne vais donc pas tenter une critique analytique de l’histoire, ainsi que de ce qui fait un film, à savoir la photographie, les décors, le jeu des acteurs ou autres détails qui me verraient irrémédiablement couler le film. L’intérêt ne se trouve pas là. Je vais plutôt vous dire ce qui m’a plu ou pas, en toute subjectivité :

Frank Dubosc, d’abord, héros de ce film, qui depuis dix ans joue à peu près toujours le même rôle : celui du ringard qui se pense irrésistible. Avec Didier Travolta, on n’est absolument pas dépaysé, avec un personnage qui considère le Disco comme une religion (« c’est la musique du cœur ») et qui accroche autour de son cou, un médaillon porte bonheur avec la photo de John Travolta.

Emmanuelle Béart (France Navarre), dans un rôle à contre emploi, où elle joue une professeur de danse complètement dépassée par le côté décalé de Didier et qui accepte de lui donner des cours pour lui faire gagner la Gin Fizz Academy. Je trouve Emmanuelle Beart plutôt bonne dans ce rôle (mais cette dame a une longue carrière derrière elle). D’ailleurs j’ai été surpris d’apprendre qu’elle allait bientôt avoir 45 ans. Dans le film, elle en fait 30 à tout casser.

La Dream TeamSamuel le Bihan (Walter) et Abbes Zahmani (Neuneuil qui ne pleure que d’un œil), sont les deux copains qui se joignent à la danse pour reformer les Bee King.

 

Gérard Depardieu, fidèle à lui-même, patron de boîte, filou et relou, qui a une grande admiration pour Didier Travolta. Isabelle Nanty, toujours aussi déjantée, qui nous ramène au cours du film, quelqu’un qu’on ne s’attendait pas à voir débarquer, sans doute rescapé du casting d’Astérix aux Jeux Olympiques.

 

Chloé Lambert, mon gros coup de coeur du filmDeux mentions spéciales : Samuel le Bihan pour son déhanché d’une aisance exceptionnelle. Il m’a littéralement bluffé. Chloé Lambert (qui joue la petite amie du frère de France Navarre), trop « cute ». Elle rentre totalement dans le délire de Didier Travolta et ses jeux de regard avec Samuel Le Bihan en disent très longs. J’espère la revoir dans d’autres films dans des rôles plus importants.

 

Finalement Disco est l’histoire d’un homme qui vit dans son monde, qui a eu un rêve, devenir le plus grand danseur de disco du monde, et qui le fait revivre pour offrir des vacances à son fils. Disco est une histoire d’amitié et d’amour le tout sur fond de Disco et de ringardise assumée. Un bémol cependant : les scènes de danse ne sont pas assez longues, le plaisir est trop court.

 

Après, on me dira, pourquoi tant d’argent dans un film pareil ? Bah, c’est pas nos sous après tout et puis il sera sûrement remboursé. J’ai passé un bon moment, oublié le temps d’une heure mes soucis quotidiens. Parfois ça fait du bien et Disco n’a sans doute pas d’autre fonction. Après « Camping », Fabien Onteniente nous livre un nouveau film sans prétention mais qui pourrait prétendre aux hautes sphères… du disco.