Un poisson blob qui fascine les foules

Le psychrolutes marcidus, nouvelle mascotte de taptoula, est un poisson gélatineux, répugnant et qui, probablement, pu des pieds. Figurez-vous que chez nous, taptoulaland, on adore ça; les poissons qui sentent des pieds, parce que c’est pas banal et qu’en plus, l’un d’entre nous en a rencontré, un soir, tard dans la night. Récit flatounesque…

Oulala, t’es qui là?Samedi 3 décembre 1999, 01h23. Marc D. est en vadrouille dans Rennes. Alors que le festival des trans-musicales bat son plein, il décide, comme à son habitude, de s’éloigner de sa bande d’amis quelques instants. Marc est envahi d’une envie pressante. Il a l’habitude, la ville, il connaît et pour répondre à son exigence naturelle, un seul endroit: les bords de la Vilaine.

Au même moment, un psychrolutes marcidus, plus communément appelé blobfish s’est égaré dans les eaux glaciales de la Bretagne. Pourquoi est-il là? aucune idée… (mais bon, pour constituer un récit taptoulesque, il faut bien, certaines rares fois, transformer un peu la réalité, et ce, afin qu’elle colle un peu mieux aux personnages…et puis, le lieu je le connais, enfin un ami à moi le connait très bien, mais qu’il se rassure, je ne vais pas le balancer…ce n’est pas mon genre…). Après une vague enquête, il se pourrait que les conditions dans lesquelles vit le blobfish soient identiques à celles que présentent la Vilaine durant la période hivernale: avec un petit effort d’imagination, il pourrait se sentir comme chez lui ( d’après Mr Martin Pêcheur, chef du pôle pêche et traditions chez taptoula, une personne qui compte beaucoup!!).

Le blobfish, ou l’impensable plongée en eau profonde

10 minutes plus tard, il est donc 02h34 du matin. Déambulant dans Rennes, musique à fond dans les écouteurs de son ipod touch ( Cypress hill-Dr Greenthumb, pour ne pas la citer ), Marc avance à grands pas…Il voit mais n’entend rien (enfin si, sa musique). Une odeur d’eau ferrugineuse envahit pleinement son nez. Il tire une taffe sur son mégot. Tout va bien, il gère. Dr Greenthumb arrive à sa fin, il entend brièvement le bruit des gravillons sous ses pieds; ce coup-ci, c’est sûr, la Vilaine est là.

Parallèlement, blobfish émerge de sa lente et longue gueule de bois; oui, le blobfish, vu sa face, aime bien prendre des cuites avec ses copains (enfin, c’est ce que l’on pense, sinon va falloir qu’il fasse quelque chose). On parle de gueule de bois, mais quand vous verrez sa trogne, c’est sûr, elle n’est pas en bois…sa gueule…Ouch!!! il percute une pile de pont…saoule, blobfish n’est vraiment pas malin…la douleur l’envahit…il retombe dans sa lente et longue léthargie. Vu son profil aérodynamique et surtout la faible profondeur du site, blobfish remonte lentement à la surface… Qui sait, il va peut être croiser quelqu’un (cela serait vraiment un hasard…).

05h45 du matin, le même jour mais un peu plutôt dans la journée, enfin, un peu plus tard dans la soirée, si on considère que le récit a une durée dans le temps, et ce malgré le temps affiché par une horloge, la progression dans la narration ne correspond pas généralement à la progression d’une aiguille sur une montre: il peut être 5h30 du matin, ça va faire 4h07 que Marc marche, il est tôt dans la journée, mais il est tard pour lui, ici, nous considérons qu’il n’a pas encore dormi. Bref, peu de temps avant qu’il aille se coucher… Marc approche du ruisseau, ouvre sa bringuette et fait ce qu’il a à faire; un sifflotement de la marseillaise sert à couvrir les bruits susceptibles d’attirer l’attention d’un quelconque badaud.

Blobfish remonte lentement, lentement mais alors, lentement….pas très vite quoi…La crête de son corps inerte jaillit peu à peu à la surface. Marc, toujours dans ses activités nocturnes, ne se rend pas tout à fait compte que le blobfish est quasi à ses pieds…
Ça va bientôt faire 10 minutes que notre affaire se déroule…les deux tiers du blobfish flottent à la surface de l’eau. Voici ce que l’on peut voir…

Mais Marc, il s’en fout…il ne l’a pas vu…d’ailleurs il baille et il est fatigué…alors il rentre chez lui.

Pour info, le blobfish est un invertébré qui n’a pas de muscles ! Sa chair, qui ressemble à de la gelée, est plus légère que l’eau et permet au blobfish de flotter. Pour se nourrir, il ne fait pas plus d’efforts : il reste au fond de l’eau et attend ses proies. Les humains n’ont pu l’observer que très rarement car ce poisson vit reculé dans les eaux profondes des côtes australiennes et de Tasmanie. Selon la légende, le bougre cartilagineux serait doté d’une certaine forme d’intelligence primitive et aurait servi autrefois de lampe à huile sacrificielle lors des rites offerts à Dagon par les habitants mi-hommes mi-batraciens d’Innsmouth.

Info d’après www.lilela.net