Vol de miel : Un Ours perd un procés contre un apiculteur en Macédoine

L’ours estomaqué, à l’annonce du verdictLa France n’a pas le monopole des ours à problèmes. Après le récent événement qui a vu un paisible chasseur (heureusement innocenté) innofensif et sans défense sauvagement attaqué par la redoutable Ourse Canelle : dernière représentante féminine des pscychopatiques Ours des Pyrénées tueurs de femmes et mangeurs d’enfants de 4-6ans, c’est donc en Macédoine (l’autre pays des légumes) que la justice s’est prononcée dans une nouvelle affaire opposant un tranquille apiculteur (entomologue esclavagiste) et une de ces raclures d’ours mal leché

Zoran Kiseloski, le plaignantLe tribunal de Bitola (Macédoine) a donc condamné un ours pour avoir volé du miel dans des ruches d’élevage. Zoran Kiseloski, l’apiculteur, propriétaire de ces ruches a gagné le procès qu’il avait intenté au pénal contre l’ours qui, l’an dernier, s’était délecté de son miel dans le village de Cerovo, près de Demir Hisar. L’information ne fait par contre pas mention des abeilles dans cet épineux dossier.

La justice a statué et a confirmé la culpabilité de l’ours : il devra verser la somme 140.000 denars (environ 2.300 euros) à l’apiculteur. L’animal n’étant pas solvable, et de plus protégé par la loi (justice à deux vitesses), c’est l’État macédonien qui devra dédommager Zoran Kiseloski. Prudents malgré tout, les juges avaient dispensé l’accusé d’assister à son procès.

L’apiculteur compte employer cet argent pour rénover ses ruches. « Avec l’argent, je vais acheter des essaims d’abeilles supplémentaires car c’est un commerce lucratif et je me fait des couilles en or avec les poils en diamant. L’année dernière n’a pas été bonne pour la production du miel à cause de la sécheresse, mais j’espère que cette année sera meilleure », explique Zoran Kiseloski.

Faits et méfaits de cette affaire d’ours melliphage

Les experts à Bitola : enquete sur un crime crapuleuxL’an dernier, Zoran avait découvert qu’un ours brun sauvage détruisait ses ruches.

 Il l’a guetté plusieurs soirs sans succès mais, constatant de nouveaux dégâts, il lui a déclaré la guerre, à sa manière : « J’ai essayé de le chasser en installant des lampes et une installation musicale près des ruches, car d’autres apiculteurs m’ont dit que les ours craignaient la musique bruyante. J’ai acheté des batteries, illuminé les ruches et passé du turbofolk à fond. Ca faisait de l’effet : l’ours a disparu pendant deux ou trois semaines. Mais quand les batteries furent déchargées, les chansons de Ceca (la reine du turbo folk) se sont tues et, du coup, l’ours est revenu », raconte encore Zoran Kiselovski.

Une méthode plutôt pacifique, quoique… Le Turbo folk est un genre de musique originaire des Balkans (« chalga » en Bulgarie, « tallava » en Albanie, « arabesk » en Turquie, « laika » en Grèce, …) depuis 1991 similaire à la musique mani (musique tsigane, Gitane, manea, manele) de Roumanie, pays bien connu des taptouleurs pour ses jolies filles et ses experts en tunning auto.

Ceca, la reine du turbofolkLe Turbofolk ressemble grossièrement à la musique populaire occidentale, parfois à de l’ « eurodance » mais avec un chant de style « arabe » (Raï).

Le nom combine deux concepts opposées, « turbo » à l’image du progrès industriel moderne et « folk« , symbole de la tradition rurale et du conservatisme suspicieux contre toute innovation.

Parfois associé avec les Guerres de Yougoslavie, il est aujourd’hui populaire dans tous les pays des Balkans et dans l’ensemble des pays de l’est, principalement en Serbie, Bosnie-Herzégovine, Croatie, Macédoine et Monténégro.

Véhiculant parfois des propos sexistes, violents, sur la mafia ou l’argent, cette musique est très controversée et décrillée, particulièrement en Roumanie, et pas seulement par les ours.

Une maman horrifiée n’a pas été assez rapide pour sauver son enfant des appétits d’un ourson antropohageFinalement, elle est donc bien loin cette image d’Epinal qui faisait passer l’Ours pour une petit animal mignon, ami des enfants…

L’ours est un loup pour l’homme, Jean-Jacques Annaud un virtuose de la propagande ursidée (mieux que Goebbels ?), Bouba un antropophage refoulé, et Nounours nous a trahi : il a laissé Nicolas sans rêve, plein de rancune et  d’amertume … on devra en payer les conséquences 4 ans encore.

 Bonne nuit les petits… n’oubliez pas de tapétoula !